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Loïc Callias

Mes amis,

C'est toujours une grande tristesse d'apprendre le départ de ce monde, et si tôt, d'un de nos camarades. Nous ne nous étions pas revus depuis bien longtemps mais franchement lorsqu’on apprend ce genre de nouvelle, c’est comme si d’un coup le temps se compressait et aussitôt des images reviennent à notre mémoire. Des souvenirs gravés aussi sans doute dans la mémoire collective de la Mission.  Apprécié de tous, je crois que Loïc incarnait bien cette véritable amitié et esprit fraternels entre nos deux sections Terre et Air.  Nous avons le souvenir de quelques missions communes, il était toujours volontaire et enthousiaste de partir sur le terrain avec des "biffins". Nous conserverons toujours le souvenir d'un observateur très pro, passionné par son métier et particulièrement compétent dans son domaine. 

Mais ce qui restera à jamais gravé de cette période commune au cœur de la guerre froide, c’est le souvenir d’un ami toujours jovial, attachant, très chaleureux.

Loïc, après la Mission, a poursuivi sa carrière au sein du Renseignement. Chef d'équipe dans une unité de recherche spécialisée, il a été engagé dans de nombreux théâtres d'opérations, notamment en Bosnie et en Afrique, mais également dans de nombreux autres pays de par le monde.
A chaque mission il a fait preuve de courage, il a été un exemple pour ses équipiers grâce à ses résultats brillants.

Ses talents de formateur lui ont permis également d'être apprécié au plus haut point, y compris au sein des unités d'élites.

Merci à Loïc d'avoir été un tel camarade et un tel homme du Renseignement.

Loïc était une belle âme, pleine de gentillesse. Et une âme ne meurt jamais, c’est ce qui nous fait espérer que nous le retrouverons bien un jour, ne serait-ce que pour se remémorer les moments épiques d’une certaine époque sur cette terre.

Toutes nos condoléances à sa famille. 

D’après un texte de Serge Bayart et Jacques Suspène.