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De l’armée rouge à l’armée russe, rouleau compresseur ou tigre de papier ?

Par Patrick Manificat

 

 

Confrontée à une résistance ukrainienne qu’elle semble avoir sous-estimée, l’armée russe s’est éloignée de l’image de toute puissance que lui conférait son apparent redressement depuis l’éclatement de l’URSS. Le succès de son intervention en Syrie, les performances de son armement modernisé, l’importance relative de son budget, les grands exercices médiatisés et sa traditionnelle parade sur la Place Rouge la plaçaient au rang des outils militaires redoutés. Nombre d’experts dénoncent aujourd’hui les failles, réelles ou supposées, des forces russes qui ont envahi l’Ukraine. Ces faiblesses seraient-elles en partie l’héritage de l’armée soviétique ? Il nous a paru intéressant de rappeler les points faibles des forces soviétiques telles qu’elles étaient décelées par les observateurs des missions militaires de Potsdam au temps de la Guerre Froide. Une clé de plus pour tenter de déterminer, au-delà de toute polémique sur les causes ou l’issue de la guerre, la réalité de la menace d’aujourd’hui…

 

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Фото Минобороны России

 

9 mai 2021, la Russie célèbre le 76ème anniversaire de la victoire marquant la fin de la Grande Guerre Patriotique. Elle présente à cette occasion un formidable tableau de ses forces militaires en organisant sur la Place Rouge une parade de quarante-cinq minutes qui donne à son peuple et au monde la vivante image de sa puissance militaire. Les dimensions et le nombre des armes présentées, mais aussi l’impression d’engagement total qui se dégage de l’impeccable défilé des unités, du fier salut des chefs de char, de l’alignement rigoureux des soldats et du déroulement irréprochable de la cérémonie frappent le spectateur d’une admiration mêlée d’angoisse.

 

            17 mars 2022, le site suédois ORYX, qui fait référence en matière de suivi des conflits, dresse un bilan des pertes en matériels subies par les deux belligérants. Proportionnellement, à cette date, ce sont les Russes qui ont perdu quatre fois plus de chars et de blindés. La disproportion est donc impressionnante. La guerre en Ukraine nous ferait-elle découvrir une réalité tout autre ? Qui croire ? Que croire dans la multitude des informations qui nous parviennent ? L’armée russe serait-elle restée culturellement une armée soviétique, avec ses qualités et ses défauts ?

 

            Pour tenter de répondre à cette question, il convient de rappeler les forces et les faiblesses des forces soviétiques présentes en RDA[1] au temps de la guerre froide. Il est difficile de décrire en quelques lignes ce qu’elles étaient dans les années 80 et la menace qu’elles représentaient pour l’Occident. C’était d’abord le plus gros contingent armé russe hors des frontières de l’URSS avec plus de 400.000 hommes. Ces forces disposaient d’une masse considérable de matériel et d’armement pré-positionnés à travers toute l’Allemagne de l’Est selon un dispositif soigneusement étudié pour leur permettre de déclencher une offensive à tout moment. Vivres, munitions, carburant et pièces de rechange s’entassaient dans d’innombrables dépôts répartis sur toute la profondeur du pays. Toutes les unités de combat tenaient garnison à proximité immédiate de leurs zones de déploiement de guerre. Ces zones communiquaient entre elles par des lignes téléphoniques protégées et elles étaient reliées les unes aux autres par un immense réseau de pistes tactiques, autrement dit de routes exclusivement militaires et, pour la plupart, réservées aux blindés. Des gares et des voies ferrées militaires complétaient ce dispositif, défendu par de très nombreuses batteries de missiles anti-aériens. Les aérodromes couvraient également tout le territoire, qu’il s’agisse de bases d’avions ou d’hélicoptères, de terrains de secours et même de portions d’autoroute aménagées. A la différence des armées occidentales où l’organisation, le fonctionnement et la conception sont le reflet des besoins du temps de paix, l’URSS avait mis sur pied des forces dont l’organisation « Paix » était déjà l’organisation « Guerre ». Le fer de lance de ces forces était le Groupe de Forces Soviétiques en Allemagne. Fleuron de l’Armée Rouge, il constituait au cœur de l’Europe un groupement de forces sans équivalent dans le monde par son dispositif, son volume et sa puissance. Côtoyant une société entièrement militarisée dans un pays grand comme deux fois la Suisse, il était placé en tête des armées du Pacte de Varsovie dont il était l’élément de choc. L’URSS comptait alors 290 millions d’habitants, une population supérieure à celle des Etats-Unis et une ressource humaine qui augmentait encore l’effet de masse que produisait son armée.

 

            Pour l’observateur que j’étais, nouvellement affecté à la MMFL[2], petit moucheron français virevoltant autour de l’ours soviétique, il fallait d’abord se débarrasser de l’image standardisée que tout un chacun se faisait de ce géant. Car le nouvel arrivant avait généralement comme référence unique, imprimée dans sa rétine, les images d’un défilé du 7 novembre[3] où, chaque année, l’URSS organisait une formidable parade qui ne pouvait qu’impressionner le spectateur. Il n’avait pourtant vu qu’une petite partie du colosse russe de deux millions d’hommes et de cinquante mille chars, cette machine de guerre impressionnante, ce rouleau compresseur impossible à arrêter, ce réservoir de forces inépuisable…pour ne reproduire que quelques-unes des expressions utilisées pour décrire cet adversaire quelque peu mythique, mais déjà il abordait avec angoisse sa première confrontation réelle avec l’armée soviétique.

 

La MMFL bénéficiait derrière le Rideau de fer d’une situation d’exception qui lui permettait d’observer aussi bien les forces que les faiblesses de cet adversaire potentiel. Elle se contentait de décrire les unes et les autres, en distinguant les faits et les commentaires, sans en faire l’interprétation. D’ailleurs, à la fin des années 80, plusieurs idées reçues avaient commencé à être remises en cause. Le « formidable outil » était englué depuis des années en Afghanistan sans espoir d’un succès décisif. Les cas d’insoumission, d’alcoolisme et d’inaptitude étaient souvent rapportés, même par le quotidien « L’Etoile Rouge ». Enfin, l’Armée restait avant tout le reflet de la Nation, marquée par la paralysie des initiatives et la peur des punitions. La situation des forces armées soviétiques reflétait aussi celle du système politique et d’une société en crise idéologique, économique et morale depuis la période de « stagnation » brejnévienne qui a abouti à la « perestroïka » et à la décomposition finale de l’URSS. Il convenait donc d’examiner très attentivement l’envers du décor. C’est ce que fit la Mission en soulevant un coin du voile et en montrant la réalité cachée derrière l’image d’Epinal du « rouleau compresseur » : carences chez les personnels, défauts dans les matériels et rigidité souvent dogmatique dans la façon de s’en servir. Tout cela a bien été recueilli, transmis et commenté par les membres des trois missions militaires alliées : 31 Britanniques, 14 Américains et 18 Français.

 

            La conservation du secret était poussée à l’extrême et laissait trop longtemps les exécutants dans l’ignorance des actions à accomplir. Formé au secret et politiquement sûr, le soldat soviétique recevait une formation rigide qui ne développait guère son initiative. L’Armée Rouge exigeait une obéissance aveugle et formelle aux ordres, appuyée sur une conception archaïque de la discipline et confortée par l’usage de brimades institutionnalisées. On observait déjà une tendance assez fréquente chez les Russes, à la passivité ou à une forme de fatalisme, ce qui pouvait expliquer des comportements aberrants sur le plan de la discipline comme des abandons de poste, des désertions ou des matériels majeurs laissés sans surveillance. De plus, les officiers étaient en nombre pléthorique et les sous-officiers en nombre très insuffisant ce qui ne favorisait guère un encadrement responsable.

 

            Les grands exercices périodiques Waffenbrüderschaft du Pacte de Varsovie avaient davantage pour but d’impressionner l’adversaire éventuel ou de camoufler les préparatifs d’une guerre plutôt que d’entraîner concrètement les personnels. Les observateurs de la Mission ont été les témoins de l’action psychologique offensive menée au cours des exercices des grandes unités conçus pour impressionner les acteurs comme les spectateurs. On se doutait de la mise en scène mais on ne connaissait pas encore les coulisses. Un chapitre entier du livre d’un transfuge a été consacré aux fameuses manœuvres Dniepr auxquelles il avait participé à bord de son char. Il y explique les dessous de la « manœuvre » répétée encore et encore jusqu’à ce que chacun accomplisse sa tâche par cœur et sans faute. Un déroulement identique et minuté faisait intervenir dans un ordre immuable l’artillerie, l’aviation, les hélicoptères et les blindés, le tout sur un même axe avec un franchissement de coupure. Le soldat soviétique exécutait à la perfection ce qu’il avait répété plusieurs fois à l’entraînement. Face à une situation prévue pour exécuter une tâche qu’il avait déjà pratiquée, tout se déroulait conformément au plan, mais une situation nouvelle et des conditions sortant de l’ordinaire lui posaient beaucoup de problèmes. Ainsi, au cours des exercices de plus bas échelon, on constatait souvent un délai de réaction anormalement long. Les soldats et les officiers subalternes se montraient très hésitants à réagir car ils craignaient de commettre une erreur. Ils préféraient parfois ne rien faire plutôt que d’avoir une réaction qu’on aurait pu leur reprocher. Pour éviter la critique ou les mauvais résultats, les exercices étaient montés de manière à ne pas mettre les subordonnés en difficulté.

 

            Les principales critiques concernant les matériels en dotation dans l’armée soviétique portaient sur l’ergonomie, la fiabilité et l’efficacité, en cause également leur difficulté d’emploi. Les matériels saisis en Afrique ou au Moyen-Orient se révélaient moins performants que ce qui était annoncé après leur analyse à l’Ouest. Un « différentiel » technologique était manifeste entre le matériel russe et le matériel occidental, toujours à l’avantage de ce dernier. Mais la masse était toujours présente, car les Russes conservaient toujours une partie des matériels anciens aux côtés des matériels les plus modernes.

            Au plan tactique, les Soviétiques tenaient comme dogme qu’il existait une science militaire obéissant à des lois de la guerre qu’il ne fallait jamais transgresser. Ce mode de pensée rigide se traduisait par des schémas, des plans stéréotypés. Dans ces conditions, la tactique consistait essentiellement à reconnaître la solution préétablie correspondant à la situation de combat et à ne pas s’en écarter. Cela engendrait des rigidités, des difficultés de coordination et des carences dues au manque d’initiative, d’autant que l’interarmisation était très poussée au niveau du bataillon qui comprenait chars, infanterie mécanisée, génie, défense aérienne, reconnaissance, NBC et soutien logistique, ce qui nécessitait de la part du chef de bataillon une aptitude à intégrer et à coordonner efficacement tous ces éléments, qualité qu’il ne possédait pas toujours.

 

            Durant notre séjour en RDA, le général Zaïtsev qui commandait en chef (et qui avait été lieutenant dans l’armée rouge et héros de l’Union soviétique) partageait ce doute et il voulut remettre à l’ordre du jour les vertus de l’initiative. Dans le journal périodique du GFSA, il déplorait l’incapacité des états-majors à prendre des décisions au cours des exercices, l’insuffisance du commandement des hommes au combat. Il préconisait de laisser plus de latitude aux commandants de régiments, d’intensifier l’entraînement des échelons inférieurs, d’affiner les tactiques pour accroître le réalisme des manœuvres. En réalité, les faiblesses du commandement dues à la rigidité n’ont pas été éliminées, car elles étaient inhérentes au système. La crainte de s’affranchir des schémas et de porter la responsabilité d’un échec éventuel demeurait.

 

            Observant les tirs air-sol des hélicoptères de combat soviétiques sur le champ de tir de Retzow en RDA, les observateurs de la MMFL avaient identifié la procédure très rigide en vigueur et la primauté du contrôleur au sol. Simultanément, d’autres observateurs présents en Afghanistan constataient que les hélicoptères d’attaque HIND, après la frappe d’un objectif, dégageaient systématiquement par la gauche quelles que soient les circonstances. Cette « habitude » engendrait des pertes car cela n’avait pas échappé aux moudjahidines qui se positionnaient en conséquence pour abattre les aéronefs. Cette rigidité dogmatique, ce manque de souplesse, pire cette incapacité à s’adapter, se retrouvaient dans le maintien du plan initial quelles que soient les difficultés rencontrées. Cherchant à déterminer la valeur réelle de cette puissance militaire, les états-majors destinataires de toutes ces observations constataient que derrière la propagande et les parades, ce bloc très impressionnant était parcouru d’étonnantes failles. Que vaudrait cette mécanique apparemment sans âme en cas de conflit ?

 

            Depuis la chute du Mur, le ton a bien sûr changé et à maintes reprises, d’anciens « missionnaires » se sont entendus dire qu’ils s’étaient laissés impressionner, abuser, intoxiquer par ce colosse au pied d’argile, ce « tigre de papier » qui vendait maintenant les plus précieux de ses effets militaires pour des sommes dérisoires. On leur avait raconté des histoires, on avait « gonflé » la menace, bref nous avions menti sciemment. La tentation de nier la menace soviétique a toujours existé et la négation des catastrophes a, dans le monde occidental, une longue tradition. Mais, sachant que l’évaluation de la menace a toujours conditionné les politiques de défense des pays occidentaux pendant toutes les années d’après-guerre, on conviendra que cette évaluation était une tâche complexe qui exigeait beaucoup de prudence, car la surestimation du danger pouvait certes constituer un stimulant pour l’esprit de défense, mais elle pouvait surtout servir à justifier l’accroissement de l’effort budgétaire des gouvernements respectifs. De ces arrière-pensées, la MMFL ne se préoccupait pas. Elle rendait compte de ce qu’elle voyait.

 

            L’éclatement de l’URSS a changé la donne. L’armée russe reste le reflet de la Nation, mais celle-ci ne compte plus que 145 millions d’habitants. Après deux décennies de liberté et avec l’irruption du numérique dans la vie du citoyen, du moins pour la majorité des citadins, la société a changé, ce qui peut avoir un effet délétère sur le moral, la rusticité et l’endurance légendaires du soldat russe. De plus, les capacités technologiques et surtout industrielles du pays ont subi au cours des années 90 un véritable démantèlement, des dommages irrémédiables provoquant la perte de leur cohérence, ce qui n’a pas permis une modernisation sur l’ensemble du spectre capacitaire et qui a induit des lacunes ou des retards technologiques dans les domaines de la numérisation, de l’intelligence artificielle, du renseignement technique et des armes de précision, ainsi que des difficultés de recomplètement ou d’approvisionnement.

            De plus, l’armée russe n’est pas seulement une armée amoindrie dans ses capacités conventionnelles et dans sa masse, mais n’étant plus une armée de conscription, elle est devenue de nature mixte où le nombre de kontraktniki serait supérieur à celui des conscrits dont l’engagement en premier n’est normalement pas envisagé. Il semble que cette semi-professionnalisation n’ait pas engendré pour autant plus de souplesse ou de réactivité dans l’exécution.

 

            Il est trop tôt pour dire si toutes ces carences ont survécu au redressement de la Russie depuis l’éclatement de l’URSS. Mais les difficultés rencontrées par l’armée russe en Ukraine ouvrent à nouveau une brèche dans nos idées reçues. Des efforts ont été consentis, mais des faiblesses persistent dans nombre de domaines : recrutement, formation, commandement, technologie et doctrine… Carences chez les personnels, défauts dans les matériels et rigidité dogmatique dans la façon de s’en servir ont survécu à la transformation. Comme dans l’armée soviétique, le manque de cadres de contact, le niveau professionnel insuffisant des officiers en unité, la limitation drastique de leur marge d’initiative indiquent que le commandement demeure en majorité « prisonnier » des concepts et des méthodes de commandement de l’armée soviétique, ce qui n’exclue pas pour autant l’intelligence de situation et une adaptation à la nature du conflit comme l’a démontré la prise de la Crimée en 2014 pratiquement sans combats. Mais depuis, l’adversaire ukrainien qui s’était fait prendre par surprise a changé de motivation, s’est réarmé, organisé et aguerri avec l’affaire du Donbass, et il est capable maintenant de mettre ponctuellement l’armée russe en difficulté, faisant ainsi apparaître ses lacunes au grand jour : appui aérien aléatoire et mal coordonné, reconnaissance insuffisante, absence de manœuvre, resserrement des dispositifs, perte d’orientation, sous estimation de l’adversaire, recomplètement déficient, absence de réaction au déclenchement d’une embuscade ou au contact d’une population réactive et motivée…

 

            L’armée russe actuelle n’est plus l’armée soviétique, mais elle en est incontestablement l’héritière. Elle en a conservé les symboles comme l’étoile rouge, les uniformes et les décorations. Elle en a aussi gardé de nombreux travers. Apparemment lourde et peu réactive, elle reste dimensionnée et articulée pour des attaques frontales, bloc contre bloc, en appliquant des plans rigides et tributaires d’une logistique pléthorique qui lui parvient difficilement compte tenu du volume, de la dispersion et de l’éloignement des forces, ce qui freine d’autant sa progression dès qu’une résistance s’organise sur les arrières.  Elle utilise une tactique très proche de celle des années 80 qui privilégie l’emploi d’une armée de masse et la puissance de feu de son artillerie et de ses missiles, mais qui se retrouve en difficulté dès qu’il s’agit de manœuvrer, notamment au plus bas échelon, c’est-à-dire en-dessous du niveau bataillon en rase campagne comme en milieu urbain. S’estimant maîtresses du ciel, les unités progressent en colonne serrée sur un seul axe et sans protection particulière.

Pour autant, dans la guerre de siège qu’elle est contrainte de mener en Ukraine, la puissance dévastatrice de son artillerie et les ressources en hommes et en matériels dont elle dispose sont ses atouts majeurs face à une nation entière en armes. Car aujourd’hui comme hier, tout tourne autour de l’artillerie, arme décisive dans la doctrine russe. Canons, LRM et missiles, dont les nouveaux missiles hypersoniques, ont le rôle le plus important, les autres armes exploitant leurs effets, facilitant leur positionnement et assurant l’approvisionnement adéquat en munitions au moyen de très nombreux camions.

Ce qui nous amène à répondre à la question que le titre a posée : que l’armée soit rouge, soviétique ou russe, elle a toujours deux visages, mais il s’agit bien d’un rouleau compresseur. Cet engin de terrassement est lourd, il progresse lentement, il écrase tout… mais son moteur peut avoir des ratés surtout si sa révision est restée inachevée par ce peuple déroutant.

 

Général (2S) Patrick Manificat



[1] République démocratique allemande

[2] Mission militaire française de liaison près le haut commandement soviétique en Allemagne (de l’Est).

[3]  La substitution du calendrier grégorien au calendrier julien décalé de 13 jours renvoie la commémoration de la Révolution d’octobre en novembre.



06/05/2022
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